Etape 15 - Essaouira - Au coeur de la médina
Jeudi 14 juillet 2016. La visite des souks est indissociable de celle de la médina***. La vieille ville est enserrée au milieu de ses remparts. On les doit au sultan Mohammed Abdellah, qui, en 1764,décide d'installer sa base navale à Essaouira, d'où ses corsaires doivent aller punir les habitans d'Agadir, plus au sud, en révolte contre son autorité. Il confie cette tâche à l'architecte français Théodore Cornut qui lui confie la réalisation de cette nouvelle ville, "au milieu du sable et du vent".

Ici, on est loin de la folie de Marrakech. Il faut oublier la pollution, le stress et la cohue pour se plonger avec délice dans les rues de la médina***. Ici, on peut avoir des contacts avec la population, parler plus longuement avec les marchands, s'arrêter, observer, prendre des photos, sourire au spectacle permanent de la ville. Le rythme est plus lent et c'est tant mieux. Je peux même prendre le temps de manger à la terrasse d'un petit restaurant sans prendre le risque d'être harcelé en permanence par les petits vendeurs ambulants. Essaouira, un charme irrésistible.


Plus loin, ce sont des tags géants et colorés qui ornent les murs de la médina. La vieille cité portuaire s'adapte peu à peu à son temps...
La médina, ce sont ses maisons blanches et leurs huisseries bleues, ses portes en bois et ses fenêtres, les arcades qui prononcent l'entrée des ruelles, ces mosaïques qui s'accrochent aux murs et aux façades, les porches qui donnent sur des impasses, de minuscules boutiques, ses terrasses ensoleillées, ses chapiteaux colorés...

Pour bien se rendre compte de la place que prend la médina dans la ville, il faut aussi savoir sortir de la vieille ville, mettre le cap plein sud vers le port pour découvrir les remparts de la forteresse. C'est vrai qu'il y a là comme un petit air de Saint-Malo...
Mais rien ne vaut l'intérieur de la médina, ses passages discrets et ombragés, ses ruelles étroites, ses chuchotements, ses rires et ses soupirs.


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